L’inspection annuelle du harnais de sécurité: Inspecter, c’est se protégé!
L’inspection annuelle du harnais de sécurité: Inspecter, c’est se protégé!
Fréquences d’inspection
« En plus d’être inspectés quotidiennement par le travailleur, le harnais de sécurité et ses accessoires de raccordement doivent faire l’objet d’une inspection formelle au moins une fois par année par le fournisseur ou une personne qualifiée autre que l’utilisateur », rappelle Marie Josée Aubert, conseillère en prévention à l’ASP Construction.
On entend par personne qualifiée une personne qui, par sa formation ou ses connaissances, détient les compétences nécessaires pour évaluer l’équipement. Au terme de l’évaluation, cette personne délivrera un certificat attestant la conformité du dispositif et son utilisation sécuritaire.
À noter que ces inspections, bien qu’elles ne figurent qu’en annexe des normes concernant les harnais de sécurité et leurs composants, sont tout de même obligatoires puisque prescrites par les manufacturiers dans leurs manuels de l’utilisateur.
« L’inspection annuelle sera effectuée à un intervalle plus rapproché, par exemple tous les six mois, si l’équipement est utilisé en milieu industriel et soumis à des substances abrasives ou corrosives, signale Marie-Josée Aubert. À cet égard, l’usure prématurée des autres équipements de protection individuelle s’avère un bon indicateur. »
Inspecter, consigner, conserver
L’équipement de protection contre les chutes constitue un élément essentiel de tout travailleur appelé à effectuer des travaux en hauteur. C’est pourquoi il est primordial de le soumettre, au moins une fois par année, à l’inspection d’une personne qualifiée qui en vérifiera chacun des composants, selon les recommandations du fabricant.
Cependant, on ne saurait trop insister sur l’importance de consigner, au moyen d’un registre que vous conserverez, les résultats de vos inspections annuelles. « Bien sûr, le registre n’éliminera pas les risques liés au travail en hauteur, note Marie-Josée Aubert. Mais sa tenue et sa conservation pourront démontrer que vous avez fait preuve de diligence raisonnable en cas d’incident. »
Inspection en règle
Le dispositif antichute, faut-il le rappeler, se compose d’un harnais de sécurité ajustable et d’accessoires de raccordement destinés à freiner la chute. Pour en assurer le bon fonctionnement, voici les consignes à respecter lors de leur inspection ainsi que les critères de rejet garants de leur efficacité.
Le harnais Les principaux composants du harnais, à savoir la quincaillerie, les sangles, les coutures et les étiquettes, doivent être soumis à une inspection méthodique.
Quincaillerie Commencez par examiner attentivement les boucles, les anneaux en D, les coussinets dorsaux et les passants. Ceux-ci ne doivent pas être endommagés, brisés ou déformés, ni présenter d’arêtes vives, de bavures, de fissures, de traces d’usure ou de corrosion. Les pièces enduites de PVC seront exemptes d’entailles, de déchirures et de trous pour être non conductrices. Les boucles et leurs ressorts fonctionneront librement.
Sangles Inspectez ensuite le matériau des sangles, qui doit être exempt d’effilochures, de déchirures ou de fibres brisées. Vérifiez également qu’il ne présente pas de signes d’abrasion, de traces de moisissure, de brûlure ou de décoloration. L’équipement doit être rejeté dès qu’un trou ou une brûlure de plus de 2 mm (1/16 po) est décelé sur les longes, les bretelles ou les cuissardes.
On tolérera cependant une perforation jusqu’à 5 mm (1/4 po) de diamètre sur les composants moins critiques. Toutefois, la présence de plus de deux perforations sur la même sangle constitue un motif de rejet. Si on accepte généralement des coupures de moins de 3 mm (1/8 po) sur les sangles, on rejettera l’équipement dont les sangles dorsales (retenues par l’anneau en D) seront entaillées, peu importe la profondeur de la coupure.
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